ANALYSE DES ECHANGES REPARATEURS SUR LE SALON 10-14 ANS :

 

Salons 10-14

date

offenses / embarras

complaintes / réactions

réparations

réaction à l’excuse

Del.

Invol.

Ind.

Coll.

F

C

å

Expl.

Impl.

Pos.

Neg.

å

Expl.

Impl.

å

Pos.

Nég.

å

09/02/01

1

1

0

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

14/03/01

2

1

0

1

0

1

0

1

0

0

0

0

0

0

1

1

1

0

1

 

3

0

2

2

0

2

0

2

0

1

0

1

1

0

1

1

0

0

0

 

4

0

1

1

0

1

0

1

0

1

1

0

1

0

0

0

0

0

0

 

5

1

0

1

0

1

1

1

0

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

 

6

5

1

5

1

1

6

6

0

1

1

1

1

0

0

0

0

0

0

 

7

5

1

5

1

0

6

6

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

15/03/01

10

0

1

1

0

1

0

1

0

1

1

0

1

0

1

1

0

0

0

 

11

1

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

2

2

0

2

2

 

12

1

0

1

0

1

0

1

0

0

0

0

0

0

1

1

0

0

0

21/03/01

32

0

1

2

0

2

0

2

0

1

1

0

1

0

0

0

0

0

0

 

33

4

1

5

0

0

5

5

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

*   34

3

0

3

0

1

3

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

35

2

0

2

0

2

0

2

0

3

2

2

3

0

0

0

0

1

1

 

36

1

0

1

0

0

1

1

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

 

37

0

0

0

1

0

1

1

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

 

38

2

0

0

2

2

1

2

0

7

0

7

7

0

0

0

0

0

0

 

39

1

0

1

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

 

 

Salons 10-14

date

offenses / embarras

complaintes / réactions

réparations

réactions à l’excuse

Del.

Invol.

Ind.

Coll.

F

C

å

Expl.

Impl.

Pos.

Neg.

å

Expl.

Impl.

å

Pos.

Nég.

å

21/03/01

40

1

0

1

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

41

0

1

1

0

1

0

1

0

1

1

0

1

1

1

1

0

0

0

 

42

2

0

1

1

0

2

2

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

 

43

1

0

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

44

1

0

0

1

1

0

1

0

2

0

2

2

0

0

0

0

0

0

 

45

1

0

1

0

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

46

5

0

5

0

0

5

5

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

05/04/01

64

1

0

1

0

1

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

65

1

0

0

1

0

1

1

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

 

66

2

0

2

0

0

2

2

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

 

67

5

0

4

1

1

4

5

0

2

0

2

2

0

0

0

0

0

0

 

68

1

0

0

1

0

1

1

0

1

0

0

1

0

0

0

0

0

0

 

69

1

0

1

0

1

1

1

0

3

1

1

3

0

1

1

1

0

1

 

70

5

0

5

0

0

5

5

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

71

0

1

1

0

1

0

1

0

1

1

1

1

1

1

2

0

0

0

 

72

2

0

1

1

0

2

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

73

2

0

1

1

0

2

2

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

des situations 35

59

10

56

14

21

55

71

0

32

9

23

32

2

9

10

2

3

5


Salons 10-14

date

des situations

offenses

Complaintes / réactions

réparations

Réactions à l’excuse

Del.

Invol.

Ind.

Coll.

F

C

å

Expl.

Impl.

Pos.

Neg.

å

Expl.

Impl.

å

Pos.

Nég.

å

Ss total

09/02/01

1

1

0

0

1

0

1

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Ss total

14/03/01

6

13

5

15

2

6

13

17

0

4

2

2

4

0

2

2

1

0

1

Ss total

15/03/01

3

1

1

2

0

2

0

3

0

1

1

0

1

0

4

4

0

2

2

Ss total

21/03/01

15

24

3

23

6

9

22

29

0

18

4

15

18

1

1

1

0

1

1

Ss total

05/04/01

10

20

1

16

5

4

19

21

0

9

2

6

9

1

2

3

1

0

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL

35

59

10

56

14

21

55

71

0

32

9

23

32

2

9

10

2

3

5

 

 

 

 

 

 

Commentaire des résultats :

 

L’on aura pu noter avec les deux premiers tableaux ( : 174 et 175) la fréquence des situations de shismogénèses symétriques,

typiquement des « flames ».

On compte ainsi 15 situations réparatrices (sur un total de 35) comprenant au moins deux énoncés offensants1 .

Au total, on en dénombre 71. L’étude du tableau regroupant les résultats par journée d’observation laisse supposer une variation importante ( : 176).

L’examen des fiches d’analyse nous renseigne sur les caractéristiques de ces énoncés offensants : l’intention est manifestement délibérée pour 59 énoncés (contre 12 offenses involontaires ou fortuites), et vise une cible généralement individuelle (56 énoncés ) et nommément désignée (50).

                  

Une large majorité des échanges embarrassants proviennent d’offenses de contenu, en particulier portant sur les F.T.As. La face positive des interactants est ainsi mise à mal dans 42 énoncés, contre 15 portant sur une attaque « territoriale » (face négative). Cette dernière donnée est significative car l’on pourrait penser avec Bourdieu, qu’un énoncé performatif (auquel on associe par leur intention, tous les noms de qualité (les injures) (Bourdieu, 1993 : 100)) « est voué à l’échec toutes les fois (…) que le locuteur n’a pas autorité pour émettre les mots qu’il énonce » (idem : 109). L’autorité devant être entendue comme relativement coercitive, en tous cas, susceptible de se voir exercée par une contrainte matérielle. Or, l’on confirme ici un aspect déjà souligné auparavant : malgré la distance physique et l’impossibilité pour les acteurs de recourir à des représailles brutales, on dénombre tout de même 8 énoncés ayant une fonction d’ordre (qui mettent en danger la face négative de l’illocutaire). Ainsi que 36 énoncés insultants ou injurieux et 11 reproches (qui mettent en danger la face positive de l’illocutaire).

                  

Les offenses de forme (21 contre 55 de contenu) portent essentiellement sur des « flood », des émissions de messages multiples, ainsi que sur une absence de destinataire ou un problème d’engagement.

                   Les résultats montrent par ailleurs la forte proportion des complaintes dans les échanges réparateurs : cette phase apparaît comme un préalable quasi-inévitable à la formulation d’éventuelles réparations, et confirme la nécessité de considérer cette composante comme généralisable (ce qui s’oppose aux conclusions de kerbrat-Orecchioni observant les interactions verbales Cf. infra).

                   Sur 71 offenses, 32 ont fait l’objet d’une complainte, exclusivement implicite. L’on constatera également que 23 réactions à ces complaintes ont été négatives… Autre indice du caractère conflictuel des échanges.

                        Seuls 10 énoncés purement réparateurs ont été dénombrés. C’est peu, par rapport au nombre d’offenses commises, même si ce résultat était prévisible : l’expression des formules d’excuses s’intensifie en fonction des facteurs de la « distance » et du « pouvoir », et l’on sait par ailleurs qu’en relation familière, les excuses sont plus rares (Kerbrat-Orecchioni, 1998b : 183).

                   Les réactions à l’excuses se partagent, entre positives et négatives (2 contre 3), entre compromis de travail et contestation.

 

Avant de commenter les résultats du salon 40 ans et plus, les tableaux référant aux autres salons.

 

 

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1 Kerbrat-Orecchioni rappelle le principe de répétition de l’offense : « Errare humanum est, perseverare diabolicum » (1998b : 183)